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Chaque année, des efforts de maîtrise des marges de l’office doivent être réalisés. Ses investissements sont souhaités plus productifs par ailleurs, pour permettre d’envisager l’avenir sous un angle serein, en soutien encore plus important aux initiatives de la Nouvelle-Calédonie.

Un outil pays tel que l’office ne doit pas devenir un centre de coût pour nos institutions. Il doit délivrer des missions de service public dans les meilleures conditions possibles et générer des marges suffisantes pour s’autofinancer au maximum. C’est en tous cas, la philosophie derrière le modèle économique décrit dans les IS.

Laurie KARIM Directrice du pilotage et de la performance
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KARIM
Directrice du pilotage et de la performance

« Les principaux indicateurs qu’ils soient analysés au regard des soldes intermédiaires de gestion, des ratios de rentabilité ou des ratios de croissance se sont dégradés. L’année a été rude, même si nous arrivons malgré tout à dégager un résultat net positif de 1 milliard », c’est le constat fait par la directrice générale adjointe en charge de la stratégie, Nadine Augros Alenda qui précise : « Notre chiffre d’affaires est en perte de 5% et cela se réparti sur tous nos métiers. Notre résultat d’exploitation baisse lui aussi, mais de 60%. Fort heureusement notre résultat exceptionnel nous a permis d’excéder l’équilibre financier cette année. Mais par définition, un résultat exceptionnel, reste exceptionnel ».

L’office compte sur de grands chantiers pour les mois à venir pour impacter positivement sa situation financière. « Stratégie de distribution postale, décommissionnement de certaines infrastructures devenues obsolètes, groupement de commandes, etc. »

Résoudre une équation économique délicate tout en maintenant un bon niveau de qualité de service public reste la priorité de l’OPT-NC : « Les différentes présentations aux élus, mais également aux organisations patronales, au CESE, etc., en 2020, pour expliquer le modèle économique de l’OPT-NC et ses subtilités, nous amèneront je l’espère, à trouver les meilleures solutions possibles collectivement pour la Nouvelle-Calédonie et les Calédoniens ».

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Chaque année, des efforts de maîtrise des marges de l’office doivent être réalisés. Ses investissements sont souhaités plus productifs par ailleurs, pour permettre d’envisager l’avenir sous un angle serein, en soutien encore plus important aux initiatives de la Nouvelle-Calédonie.

Limiter l'augmentation de la masse salariale

La masse salariale augmente automatiquement du fait des avancements. La masse salariale réalisée a néanmoins été contenue à + 0,8% entre 2019 et 2020. Un levier d’action possible : diminuer la masse salariale d’ajustement est passée de 130 à 116,3 contrats à durée déterminés.

Réduire les charges

« L’année 2020 a essentiellement été marquée par un important travail sur la sécurité réglementaire, explique Marie-josephe Obry, de la Direction des services bancaires. Ce qui nécessite des investissements qui limitent nécessairement la réduction des charges. » Ont ainsi été mis en œuvre la loi Eckert sur les comptes inactifs, la relève du niveau de sécurité sur le site CCP.nc avec la mise en place de l’authentification forte, des travaux sur la lutte anti-blanchiment.

Dans le même temps, plusieurs chantiers permettant une réduction des charges. Ainsi, l’examen des procédures afin d’en réduire les coûts, conformément aux objectifs stratégiques (exemple : la sous-traitance des contrôles des remises de chèques), des travaux sur la rentabilité des agences, le travail sur le Produit Net Bancaire ou la limitation des embauches.

Limiter les investissements non productifs

La contractualisation des activités se poursuit avec pour objectif, dans un premier temps, de maîtriser les dépenses et ensuite de les réduire.

Concernant le parc de véhicules 6 marchés ont été passés, portant sur la révision et la réparation couvrant 80% du parc véhicule (seules les îles, la zone Bourail et Canala ne sont pas couverte). Des tarifs main d’œuvre à prix préférentiel ainsi qu’une remise de 20% sur les pièces ont été obtenus. Ces marchés ont été mis en place conjointement avec la direction des achats du patrimoine et des moyens de la Nouvelle-Calédonie. 3 contrats lavages également avec un prix préférentiel par rapport au lavage station (8.000F au lieu de 12.000F). Le déploiement du projet OPTiparc avec la généralisation de l’autopartage des véhicules de service se poursuite. 4 sites d’autopartage ont été créés en 2020 : WARUNA, KLING, DUCOS LE CENTRE et GALLIENI. Aujourd’hui 19 véhicules sont auto partagés contre 41 véhicules qui équipaient les sites en 2019. 22 véhicules ont été rendus et 14 véhicules ont pu être réformés et mis en vente aux enchères, générant une recette de 5.7MF.

Concernant le parc immobilier, 5 contrats de maintenance des centrales de climatisation (IAT KONE ; Nouville ; Bâtiments Techniques télécoms ; Bâtiments administratifs ; agences) ont été passés, générant une baisse de 20% du budget alloué à cette activité. 15 contrats ont été renouvelés pour les ménages de la grande Terre, en baissant les fréquences de passage, générant une baisse de prix de 6%. 7 contrats Espaces verts ont été renouvelés pour les sites en terre coutumière.

Concernant le parc informatique et parcs connectés, 2 contrats ont été renouvelés, l’un pour la maintenance des traceurs de la DT, l’autre pour la maintenance des caisses recyclantes de la DRV.

Autres charges

La transition énergétique reste une des priorités de l’OPT-NC. En matière d’énergie renouvelable, 17 sites photovoltaïques ont été déployés en 2020, ce qui porte à 42 sites au total en production au terme de l’année 2020. L’économie de consommation ainsi générée est estimée à 415 000 kWh, soit 9 MF. En matière de maîtrise de l’énergie, des audit énergétique ont été effectué (CERM et CPSM). Des chantiers de suivi et pilotage ont été initiés : mise en production de l’outil informatique de suivi des consommations en partenariat avec l’agence calédonienne de l’énergie (ACE) ; consolidation des données de consommation des fluides électriques et eau de l’OPT-NC.

 

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Il s’agit ici de stabiliser le revenu moyen par utilisateur, et plus particulièrement celui du mobile, en transférant la valeur de la voix, les appels téléphoniques, vers la data, c’est-à-dire l’internet mobile. Clé de réussite de ce changement : les forfaits M, notamment l’évolution réalisée en novembre 2019 qui correspond aux attentes des clients et permet à l’OPT-NC de dégager plus de valeur. Des moyens importants ont ainsi été déployés pour inciter les clients à souscrire aux nouveaux forfaits M. « Et grâce aux efforts de notre force de vente, cela nous a permis d’atteindre un très grand nombre de placements de forfaits en une année : plus de 68 000 forfaits, record pour une nouvelle offre », explique Guillaume Poquet, directeur du marketing.

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La décision a été prise en 2019. 2020 aura été l’année de la mise en œuvre du plan de revalorisation de l’affranchissement, un plan en 3 phases, de 2020 à 2022 pour permettre un ajustement tarifaire progressif. Cette évolution permet d’assurer la pérennité du service universel postal dans un contexte d’accélération de la baisse des volumes courrier, et de continuer à moderniser les offres et services pour répondre aux usages et aux besoins des clients. Ce plan, à l’image des pratiques des postes du monde entier, a permis de rattraper un tarif figé depuis plus de 15 ans. « La date d’application initiale de la 1ere phase, prévue au 1er mai 2020, a été décalée au 1er juillet 2020 dans le contexte de la crise sanitaire, précise Guillaume Poquet. C’est un effort de solidarité de l’OPT ». Autre action : la validation de la revalorisation des tarifs du service de dédouanement et du service d’envoi des imprimés électoraux.

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Toujours d’actualité, la recherche de génération de nouvelles sources de revenu, au travers notamment d’offres inédites. Objectif : suivre l’évolution des usages, des services et des technologies. Exemples : la préparation des offres IoT (les objets connectés), le lancement de l’offre commerciale LCE 10G ou encore l’ouverture de l’offre flotte data partagée à l’ensemble des clients professionnels.

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Obtenir des subventions

Cette source de financement « gratuite » est attribuée par une entité publique locale, nationale ou internationale et peut contribuer par exemple à l’achat d’un équipement (subvention d’équipement) ou à compenser une activité de service public déficitaire (subvention d’équilibre). Ce type d’aide est exceptionnel. Le projet doit répondre à des critères d’éligibilité, présenter des arguments positifs en matière d’intérêt général, de création d’emplois, d’économie d’énergie, de protection de l’environnement …. De plus, la demande doit démontrer l’effet déclencheur de l’aide sur la réalisation du projet.

Si en 2019, l’OPT-NC avait présenté plusieurs dossiers et obtenu près de 10 M FCFP de subvention de l’Agence Calédonienne de l’Energie (ACE), en 2020, l’office n’a bénéficié d’aucune subvention.

En 2021, différents fonds nationaux ou européens d’investissement seront sollicités pour accompagner l’OPT-NC notamment dans le portage financier du déploiement du second câble sous-marin.

Avoir recours à la défiscalisation

La loi Girardin a pour objectif de favoriser l’investissement dans des secteurs considérés comme prioritaires par l’Etat français pour le développement économique, énergétique et social des collectivités d’Outre-mer.

Ainsi, dans le cadre du programme d’investissements consistant à la sécurisation du système de télécommunications de la Nouvelle-Calédonie par câbles sous-marins et pour compléter le tour de table financier de son projet, l’OPT-NC a sollicité en 2020 le bénéfice de l’aide fiscale aux investissements outre-mer auprès du bureau des agréments et rescrits de la direction générale des finances publiques (DGFIP). La prochaine étape pour l’OPT-NC est de publier l’appel d’offres qui permettra de sélectionner l’arrangeur fiscal en charge du montage et du dépôt du dossier de demande d’agrément auprès de la DGFIP.

Avoir recours à l’emprunt ciblé

Dans les outils de financement des projets, il y a également la solution du recours à l’emprunt auprès d’un établissement bancaire. Mais l’emprunt a un coût (taux d’intérêt et frais éventuels) que l’autofinancement n’a pas. C’est pourquoi, jusqu’à présent, tant que la capacité d’autofinancement de l’établissement le permet et tant que les fonds disponibles ne peuvent pas être placés, l’OPT-NC ne souscrit pas de crédit.

Toutefois, dans un contexte budgétaire et financier plus rigoureux et contraint et avec des taux d’intérêt historiquement bas, et davantage encore quand ils sont proposés bonifiés par des banques de développement (ex. le prêt Secteur Public bonifié de l’Agence Française de Développement), le recours à ce type d’outil peut s’avérer opportun et doit être analysé pour financer des projets importants et de moyen-long terme.

A ce titre, un cabinet conseil accompagne actuellement l’office afin d’étudier l’optimisation du schéma de financement du programme d’investissement du second câble sous-marin. Le montant prévisionnel de cet investissement est évalué à 4,6 Mds FCFP. La consultation des établissements bancaires de la place sera à envisager en 2021.

Pour conclure sur cet objectif opérationnel, si l’investissement dans le second câble sous-marin porté par l’OPT-NC est stratégique et structurant, et aspire à solliciter et à conjuguer tous ces moyens de financement, il n’en demeure pas moins que d’autres projets d’études ou d’investissements de l’établissement peuvent être éligibles à certains dispositifs. Mais cela demande d’organiser une veille sur les aides existantes et nouvelles et de mener une revue des aides et subventions en fonction des thématiques couvertes, de constituer un réseau afin d’identifier rapidement le circuit de demande à emprunter. Et ensuite, de disposer de moyens pour produire les dossiers ad hoc et suivre leur instruction.

Initier des cessions d’immobilisations

L’OPT-NC poursuit sa politique de vente ou de location de ses biens. 3 biens ont ainsi été mis à la vente en 2020 : l’immeuble ALMA 2020 à Nouméa, sans suite faute d’acquéreur, et 2 terrains à Ducos et Koutio, pour une cession totale de 43 MF. Un bien a été mis à la location en 2020, à Canala (OPC DGRAC gouvernement NC), ce qui monte le nombre de biens loués à 9 au total, pour un total de 78 055 503 F. Les recettes générées sont ainsi de 121 MF.