Mise en place d'une politique d'adressage communale
Le GIE SERAIL, en partenariat avec l'OPT-NC, a organisé un atelier technique sur le thème de l'adressage le 17 septembre dernier à Bourail. L'événement a rassemblé un total de 50 participants...15 communes étaient représentées !
La mise en œuvre d'une politique publique d'adressage nécessite que les acteurs de proximité (OPT-NC, GIE SERAIL…) et les autorités locales (mairies…) travaillent en étroite coopération.
Depuis 25 ans, le GIE SERAIL (Système d'Exploitation, de Répartition et d'Administration des Informations Localisées) a pour objectif de gérer, concentrer et répartir, les informations géographiques de références des zones urbanisées du grand Nouméa. Cette gestion se fait sous la forme d'une base de données cartographiques informatisée, gérée pour le compte de ses 10 membres : le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, la province Sud, les villes de Dumbéa, du Mont-Dore, de Nouméa et de Païta, la Calédonienne des eaux (CDE), EEC, ENERCAL et l'OPT-NC.
Depuis septembre 2017, le GIE a démarré une phase d'ouverture de son infrastructure à la province Nord, à la société AquaNord et aux communes de Boulouparis, de Bourail, de Koumac, de Kaala-Gomen et de Pouembout.
L'adressage en bref
L'objectif de l'adressage est avant tout de localiser simplement et avec certitude un lieu ou un foyer sur une communes. Il permet de faciliter l'acheminement des courriers et colis, d'accélérer l'intervention des secours et de l'aide à domicile, et de simplifier l'identification et la gestion des administrés, offrant ainsi à chacun le bénéfice des mêmes services et des mêmes conditions de sécurité. L'adressage permet également d'améliorer les activités de recensement, de mieux organiser les travaux d'intérêt général et d'optimiser l'efficacité des organismes délégataires des services publics.
Les adresses sont reconnues mondialement comme la donnée de référence en matière de localisation. Elles sont devenues la clé de la plupart des bases de données clientèles et applications Internet cartographiques de la sphère publique (application web SIG cadastre, explorateur cartographique du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, Këdia la centrale de mobilité du gouvernement, la refonte de l'annuaire web de l'OPT-NC – 1012 -, le ridet ISEE…) et privées ou collaboratives tels que Google Map et open Street Map pour les plus connues.
Image : aperçu d'un tracé pour la tournée d'un facteur à Nouméa.
A ce jour, 3 communes sont adressées en province Sud (Dumbéa, Mont Dore et Nouméa) et 4 le sont partiellement - seulement les centres urbains - en province Nord (Koumac, Kaala-Gomen, Koné et Pouembout). La ville de Païta est, quant à elle, en cours d'adressage.
Le GIE SERAIL, en partenariat avec l'OPT-NC, souhaite désormais apporter sa contribution aux initiatives locales en partageant son expérience, ainsi que celles de ses membres, avec les communes encore hésitantes ou déjà engagées. C'est la raison pour laquelle il a organisé, en étroite collaboration avec l'office, un 1er atelier technique sur le thème de l'adressage.
Franc succès pour le 1er atelier dédié à l'adressage
Cet atelier technique dédié à la mise en œuvre d'une politique publique d'adressage communale a eu lieu le 17 septembre dernier à Bourail, de 8h00 à 13h00. L'événement a rassemblé un total de 50 participants : 15 communes étaient représentées, ainsi que les provinces Sud et Nord, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie et quelques sociétés privées spécialisées en géomatique.
Les autorités locales se sont fortement mobilisées pour être présentes à ce rendez-vous. Elles ont mesuré les enjeux et l'intérêt de l'adressage dans leurs communes respectives.
Cet atelier avait 2 objectifs principaux :
- faire prendre conscience à l'assistance que l'adressage d'une commune représente un certain investissement (financier, moyens humains, compétences, organisation, communication), mais qu'il comporte de nombreux avantages à la fois pour le citoyen, la ville, le tissu économique et le développement des nouveaux usages ;
- indiquer aux participants que l'OPT-NC, le GIE SERAIL, le gouvernement (DITTT) et les communes ayant déjà franchi le pas seront à leurs côtés pour les aider dans leur démarche d'adressage, l'intérêt étant collectif et à l'échelle du pays.
Une matinée riche en échanges
Odile OBRY, 8ème adjointe au maire de Bourail, Auxence FAFIN, directeur général adjoint en charge du numérique et de l'aménagement à l'OPT-NC et Maud PEIRANO, directrice du foncier et de l'aménagement à la province Sud et présidente du GIE SERAIL ont tous les 3 planté le décor lors des discours d'ouverture.
Yves MANAUTE a ensuite pris la parole pour faire un point global sur la situation en Nouvelle-Calédonie. « Au-delà de l'état des lieux, j'ai également rappelé la réglementation – notamment le fait que 'la dénomination et la numérotation des voies sont de la compétence et à la charge des mairies' en citant des passages du Code des communes de Nouvelle-Calédonie et du Code général des collectivités territoriales. J'ai conclu mon intervention en donnant une vision macroscopique des principales phases d'une campagne d'adressage, en y intégrant les préconisations de l'OPT-NC », indique Yves MANAUTE.
5 tables rondes ont ensuite été proposées aux participants. « Chaque table ronde concernait une phase de la mise en œuvre de la politique d'adressage », explique Fabien CAPRI, directeur du GIE SERAIL. « L'animateur invitait 2 experts ayant déjà participé à la phase concernée à venir sur scène afin de partager leurs expériences et échanger avec l'assemblée. C'était très enrichissant pour tout le monde. ».
- Table ronde n° 1 : la décision municipale
- Table ronde n° 2 : la méthodologie/préparation
- Table ronde n° 3 : le déploiement
- Table ronde n° 4 : le suivi
- Table ronde n° 5 : la diffusion
Témoignage de Wilfried WEISS, maire de Koumac et président du SIVM Nord :
« La commune de Koumac a déjà initié son adressage mais cet atelier a permis de donner un nouveau souffle à cette mission. Le retour d’expérience des autres communes et ce format d’échange est très bénéfique ; cela ouvre d’autres perspectives plus globales, à l’échelle pays, pour reprendre les termes évoqués lors de cette journée. Néanmoins, il faudra prévoir un accompagnement pour les petites communes du Nord qui n’aurons pas l’effectif ou le budget nécessaire afin d’inscrire leur commune dans ce mouvement de modernisation. Comme pour le plan de sauvegarde communal ou les conseillers en énergie partagés, je pense que la Nouvelle-Calédonie devrait réfléchir à une subvention qui pourrait inciter les petites communes à mutualisation des moyens pour uniformiser les choses dans ce domaine ».