La sécurisation des réseaux

La croissance des usages numériques et leur importance dans le quotidien des Calédoniens imposent de densifier et mieux sécuriser les réseaux de transport numérique sur le plan local mais également international. Pour répondre à cet enjeu, deux nouveaux câbles sous-marins ont été déployés par l’OPT-NC.

En moins de 10 ans, le trafic international a été multiplié par 100 (de 0,25 Gb/s à aujourd’hui plus de 30 Gb/s) et ces dernières années ont connu une explosion des usages calédoniens en matière de réseaux sociaux, de services de vidéo en streaming…. Pour améliorer la qualité de l’Internet, l’OPT-NC et les FAI ont su rester mobilisé, avec de nombreux challenges technologiques à adresser et une adaptation continue du modèle économique.

Un enjeu majeur pour le pays

La mise en place des premiers câbles sous-marins en fibre optique, nommé GONDWANA-1 pour la partie internationale et PICOT-1 pour la partie domestique, a permis en 2008 de transformer l’Internet en Nouvelle-Calédonie et d’accompagner l’explosion des usages digitaux.

Cependant, en cas de défaillance de l’unique câble international, le territoire se retrouverait isolé de l’Internet mondial pour plusieurs jours, voire plusieurs semaines, avec de fortes répercussions sur le quotidien des calédoniens et des entreprises calédoniennes.

L’unique solution pérenne retenue pour se prémunir d’un tel risque a été de déployer un second câble sous-marin international jusqu’à Fidji, ouvrant de nouvelles routes numériques vers les États-Unis.

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Une sécurisation internationale et domestique

Déployés en 2008, le câble international GONDWANA- 1 d'une longueur de 2 152 km relie Nouméa à Sydney, tandis que le câble domestique PICOT-1 de 233 km relie la Grande Terre (Poindimié) à deux des Iles Loyauté (Ouvéa & Lifou).

En 2022, pour diversifier notre approvisionnement à l’Internet mondial, l’OPT-NC a déployé le câble GONDWANA-2, d'une longueur de 1 515 km, qui relie Nouméa à Suva, aux îles Fidji.

Un second câble domestique, PICOT-2, a également été déployé pour répondre à un double enjeu majeur dans la politique d’aménagement du pays : réduire la fracture numérique et sécuriser l’ensemble du réseau sur le territoire.

Ainsi, il connecte de nouvelles communes (Mont-Dore, Yaté, Maré, Lifou & île des Pins) et permet de créer des boucles qui sécurisent nos communications, notamment durant les phénomènes climatiques.

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Carte domestique des câbles sous-marins GONDWANA-2 et PICOT-2

Huit sites d’atterrage ont été réalisés : sept en Nouvelle-Calédonie (Ouémo, Mont-Dore, Nouville, Yaté, Maré, Lifou et l’île des Pins) et un à Suva, capitale de Fidji.

Atterrage Ouémo

Atterrage Mont-Dore

Atterrage Nouville

Atterrage Yaté

Atterrage Maré

Atterrage Lifou

Atterrage Suva

Le projet d’un second câble sous-marin : un défi de taille

Le marché de sécurisation par câbles sous-marins de la Nouvelle-Calédonie a été attribué en 2020 à la société ALCATEL SUBMARINE NETWORK (ASN) pour un montant de 4,47 milliards XPF, marquant le lancement opérationnel du projet.

Dans la continuité du projet, une période d’environ 2 ans d’études marines, environnementales et sociétales a pris place afin de définir le tracé final du câble domestique et international.

En parallèle de ces études, la fabrication par ASN des 1 775 km de câbles et des équipements a commencé en octobre 2020 à Calais. Le matériel a ensuite été progressivement livré puis installé dans les 8 stations où des travaux de génie civil ont été nécessaires avant la pose du câble.

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Entre le 16 mars et le 5 mai 2022, le câblier René Descartes de la société Orange Marine a déployé les 1 515 km de câbles sous-marin entre la Nouvelle-Calédonie et Fidji et équipés les 8 sites d'atterrage. Les câbles restants constitueront une réserve en cas de panne.

Cette phase de pose étant dorénavant achevé, des paramétrages, tests et vérifications sont en cours, avant la mise en service commerciale qui est prévue en août-septembre 2022.

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1 515

km de câble installé

sites d'atterrage

semaines de pose

4,47

milliards XPF de budget

Perspectives

Dès 2023, il s’agira, grâce à GONDWANA-2, de créer des routes numériques directes entre la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et la Polynésie française.

Un accord de coopération régionale permettrait :